Il existe des différences d’ordre grammatical avec le Hochdeutsch. Notamment, on ne distingue pas entre nominatif et accusatif et l'on utilise des prépositions pour exprimer le génitif. En ce qui concerne les verbes, on n’utilise pas de Imperfekt (imparfait) ni de Plusquamperfekt (plus-que-parfait) et le futur porte plutôt le sens du probable que de quelque chose qui va se passer dans l’avenir. En outre, pour faire des clauses relatives, le pronom ne s’accorde pas avec le nom qu’il désigne. Il semble avoir 2 différences principales avec le Hochdeutsch : Les infinitifs du Schwizerdütsch se terminent avec e au lieu de en. Beaucoup d'Allemands associent le Schwizerdütsch avec l'ajout du suffixe "-li" à la fin des noms.
Mais à l’écrit, l'on utilise uniquement le Hochdeutsch (souvent appelé allemand écrit, Schriftdeutsch). Il ressemble à l’Allemand utilisé en Allemagne. Cependant il existe quelques petites différences*. Principalement, l'on n’utilise pas la lettre ß. Cette différence a des origines typographiques.Les participes passés ne sont pas toujours pareils que dans le Hochdeutsch allemand (p. ex. gewoben au lieu de gewebt). Il n'y a pas de frontière précise des variations linguistiques : on peut aussi trouver des caractéristiques "suisses" de la langue en Allemagne, mais ils sont moins fréquents. Dans le domaine juridique, il existe des termes distincts, ce qui reflète l'existence du système juridique suisse.
Il existe en Suisse un état de diglossie ou le Schwizerdütsch et le Hochdeutsch coexistent et trouvent dans la société suiss-allemande des usages distincts. Selon wikipedia, beaucoup de Suisses considèrent que le Hochdeutsch suisse est une langue étrangère. Cette différentiation de l’usage à l’écrit et à l'oral fait que les Suisses peuvent avoir des réticences à s’exprimer à l’oral en Hochdeutsch. La tendance à ne pas utiliser le Hochdeutsch, à s’accrocher à la langue régionale, vient aussi de l’identité nationale, d’un besoin de se distinguer de l’Allemagne, surtout depuis l’époque Nazi. « Die Verwendung der gleichen Sprachform gilt als Ausdruck einer demokratischen Tradition » (l’utilisation de la même forme linguistique est l’expression d’une tradition démocratique) (http://www.uni-leipzig.de/~siebenh/pdf/Siebenhaar_Wyler_97.pdf).
Concrètement il faut retenir que pour faire des traductions destinées aux Suisses- Allemands, il convient d’utiliser le Hochdeutsch, car le Schwizerdütsch est la langue informelle parlée des Suisses- Allemands.
rédigé par Marie Kuhn-Osius pour CARACTERES ETC
novembre 2008
publié janvier 2009
Sources
Wikipedia de : Schweizerdeutsch, Schweizer Hochdeutsch
http://www.uni-leipzig.de
*Voici un tableau avec quelques différences entre le Hochdeutsch Suisse et le Hochdeutsch allemande :
Français | Schweizer Hochdeutsch (Allemand standard de la Suisse) | (Allemand d'Allemagne) |
| | |
La Suisse reconnaît officiellement le Kosovo. | „Die Schweiz anerkennt den Kosovo.“ | „Die Schweiz erkennt den Kosovo an.“ |
Le parlement décide de traiter un projet de loi. | „Das Parlament tritt auf eine Vorlage ein.“ | “Das Parlament beschliesst, eine Vorlage zu behandeln.” |
formateur | Ausbildner | Ausbilder |
interruption | Unterbruch | Unterbrechung |
se garer | parkieren | parken |
faire rôtir | grillieren | grillen |
parcs | Pärke | Parks |
blocs | Blöcke | Blocks |
asperges | die Spargel (Ez.), die Spargeln (Mz.) | der Spargel (Ez.), die Spargel (Mz.) |
le milieu d’un train | Zugsmitte | Zugmitte |
L’augmentation de ses actifs c'est-à-dire son avoir | Die Äufnung (das Äufnen) eines Aktiva Bestandes bzw. Guthabens | Das Aufstocken (Mehren) eines Aktiva Bestandes bzw. Guthabens |
(Source du tableau : wikipedia de, modification de la rédactrice)